Alors que selon Jeux en ligne Ontario (iGO), 63 milliards de dollars ont été pariés sur des sites de jeux en ligne dans la Province au cours du dernier exercice dont près de 10 milliards sur les paris sportifs, certains chercheurs demandent la mise en place de normes nationales pour les publicités sur les jeux d’argent.

En effet, iGO et Deloitte estiment que les gouvernements ont perçu un revenu combiné de 1,2 milliard de dollars au cours de l’exercice 2023/24 grâce aux jeux en ligne. Matthew Young, coauteur d’un rapport publié par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) rappelle que les jeux en ligne peuvent engendrer des difficultés financières ou relationnelles, des problèmes de santé ou des problèmes psychologiques pour certaines personnes lorsqu’elles s’impliquent trop dans les jeux d’argent. Ce dernier indique également que le jeu peut également être la cause de suicide, même s’il est difficile de déterminer s’il en est la seule cause. Ainsi, le rapport du CCDUS préconise l’adoption de normes nationales claires et cohérentes, assorties de garde-fous sur le lieu, le moment et la fréquence de diffusion des publicités pour les paris sportifs, ainsi que le prélèvement d'une partie de l'argent gagné pour le réinvestir dans la réduction des risques pour la santé. Un projet de loi en cours d'examen au Sénat recommande également l'établissement de règles nationales.

Selon Matthew Young, le fait que les joueurs aient la possibilité de paris sur des matchs individuels et certains aspects des compétitions au-delà du résultat final des matchs, engendre des risques supplémentaires puisque les joueurs peuvent faire des paris uniques tout au long d’une rencontre. Il estime donc que les jeux d’argent doivent faire l’objet de restrictions légales, comme le cannabis et l’alcool. De son côté, Steve Rose, qui a constaté une hausse du nombre de patients dépendants aux jeux d’argent au cours des dernières années, estime que les publicités doivent être règlements et ses clients encadrés. Ce dernier indique également que la dépendance au jeu accroît souvent la culpabilité, la honte et les problèmes de santé mentale.

Source : Radio Canada